mercredi 14 avril 2010

Orelsan en concert

Deux spectacles s’offraient à moi mercredi soir au Bataclan. Le concert d’Orelsan et une manifestation féministe que j’ai, à mon grand désarroi, manquée. Je me délectais à l’avance, en suçant mon pouce, d’assister à ce petit événement, à cette douce feministerie qui me tendait les bras. Je pensais à ces formes rhétoriques et stylistiques peintes maladroitement sur un bout de carton, ces slogans bien huilés qu’envieraient les plus habiles propagandistes du 20ème siècle. Je tenais réellement à assister à ce qui pourrait être une sorte de reconstitution historique d’un attroupement Wisigoths aux frontières de l’Empire Romain.

Déception. Je ne vis que les derniers éléments, pancartes pliées et mégaphones en berne. J’arrive après la bataille, après le spectacle, après la culbute hargneuse de ces petites furies en herbe. Néanmoins j’ai pu apprécier la présence d’un homme au côté de ce petit troupeau de manifestantes, investi et concerné par la cause féministe, il sait pertinemment qu’il n’est pas là que pour ça et qu’il espère secrètement trouver bonne grâce aux yeux de l’une d’entre elles. On peut dire qu’il a le sens du sacrifice ce garçon, motivé par le besoin de perdre sa virginité et de retrouver sa mère qu’il n’a jamais connu. Petit coquin va ! Envie de le prendre par l’épaule, de lui mettre la gueule dans une flaque pleine de merde et de lui dire calmement « Et ça ? Tu le boirais si tu avais soif ? Tu le boirais ? ». Le mec fond en larmes, se crève les yeux et se met à faire la roue sur le Boulevard Voltaire. Clownerie et gymnastique. L’insupportabilité du mouvement féministe réside plus dans sa forme que dans son fond, d’ailleurs il est très intéressant d’observer la sociologie des femmes qui composaient le groupe que j’ai pu voir. Ce sont des cinquantenaires blanches, peu gracieuses, d’anciennes hippies aujourd’hui affiliées au parti socialiste, de purs produits (de merde) des années 60-70.

J’ai sélectionné quelques articles de blogs féministes sur la « manif » avec comme titre « Mercredi c’était manif contre Orelsan » « Le féminisme n’a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours ». Sur le blog de Emelire, j’ai presque cru lire la Bible : « nous avons vécu cette pluie comme un symbole, celui d’un prodigieux ras-le-bol qui monte et qui éclate comme cet orage, celui des violences et des discriminations, des humiliations et du sang, à laver. La pluie s’est arrêtée totalement à l’heure prévue du rassemblement et nous avons pu sortir nos banderoles et nos “sucettes” (pancartes) avec une température assez douce et pas de vent, ce qui est appréciable. ». Une remarque à consonance sectaire qui met en relief les aspects obscurantistes de cette mouvance. On peut faire le parallèle avec des islamistes qui défendent le Coran. :)

Quand j’y pense, j’aurais du me ramener avec mon masque de clown et faire un petit pas de danse devant les manifestant(e)s en hurlant « Alors les filles, on se sent mal dans sa peau ? Hein ? Combien d’anxiolytiques pour arriver à se regarder dans la glace ? Combien ?? ». Les plus rageuses me sautent dessus, je porte plainte, je gagne 3000 euros en procès et j’achète 100 ceinturons que je distribue dans la rue au hasard. Clownerie et provocation de merde.

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